Les revenus tirés de la vente de musique sous format numérique ont doublé pour représenter 12 % du total au quatrième trimestre. Ils ont franchi la barre des 100 millions de dollars.
Warner Music, quatrième major mondiale du disque, a stabilisé ses revenus au cours de son exercice clos le 30 septembre dernier. Le groupe, présidé par Edgar Bronfman, a réalisé un chiffre d'affaires de 3,52 milliards de dollars, en hausse de 0,4 %, et dégagé un résultat net de 60 millions de dollars, qui se compare à une perte de 169 millions enregistrée un an plus tôt. Ce résultat prend en compte les 13 millions de dollars versés par le site peer-to-peer KaZaa dans le cadre du règlement à l'amiable de son procès avec la major.
Devant la chute continue des ventes de musique sur les supports physiques (- 3,4 % sur l'ensemble de l'exercice), Warner Music a continué à bénéficier de la croissance des ventes sous format numérique. Au total, elles ont doublé sur un an, représentant 355 millions de dollars, soit exactement 10 % du chiffre d'affaires du groupe.
Le marché reste difficile
Au quatrième trimestre, ce pourcentage est même monté à 12,2 %, après 11 % au troisième trimestre. « La progression de nos revenus sur le numérique au cours de l'ensemble de l'exercice fait plus que compenser le déclin de nos ventes sur supports physiques. Et, pour la première fois au quatrième trimestre, ceux-ci ont franchi la barre des 100 millions de dollars », a déclaré Edgar Bronfman, cité par le communiqué. D'un trimestre à l'autre, les taux de croissance de la musique vendue sous format numérique tendent cependant à baisser. En séquentiel, la progression n'a été que de 13 % entre les troisième et quatrième trimestres de l'exercice.
Dans la division musique enregistrée, ce pourcentage du numérique a atteint 13,3 % au quatrième trimestre, et même 18,5 % aux Etats-Unis. Ce qui signifie que, outre-Atlantique, près de 1 chanson sur 5 vendue par Warner Music l'est aujourd'hui sous forme dématérialisée.
Mais le marché reste difficile. Le groupe, par la voix de son directeur financier, a prévenu qu'il s'attendait à une certaine « pression » sur le résultat opérationnel du premier trimestre de l'exercice en cours, avançant comme explication une base de comparaison défavorable par rapport à l'année dernière.